La pratique du vélo est autorisée pour tous les motifs de déplacements pendant la période de confinement : par exemple pour se rendre au travail ou faire ses courses, mais aussi pour faire de l’exercice (dans la limite d’1h/jour dans un rayon d’1Km autour de chez soi).

Le Gouvernement reconnaît bien tardivement le vélo  comme un moyen de déplacement individuel à part entière. Lire le communiqué de presse du Ministère de l’Intérieur [cliquer]

Cette clarification, nous la devons à la FUB qui a saisi le Conseil d’Etat, lequel a contraint le Gouvernement à préciser sa position vis-à-vis du vélo en période de confinement.

En effet, même si le Décret n°2020-293 ne l’interdit pas, le vélo-loisir ou sportif pouvait encore, jusqu’au 30 avril 2020, être réprimé par les forces de l’ordre et  faire l’objet de verbalisations dans une lecture abusive du décret. Les cyclistes s’estimant injustement verbalisés ou rappelés à l’ordre pouvaient faire remonter ces incidents à la FUB en remplissant un formulaire d’incident en lien ICI. Plus d’un millier de cas ont été ainsi portés à la connaissance de la FUB.

IMPORTANT : si vous avez été verbalisé, et selon votre appréciation de façon abusive, il vous est possible de contester l’amende sur le site Web de l’ANTAI – Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions.

Conséquence : la FUB décide de saisir le Conseil d’Etat le 20 avril dernier, pour faire reconnaître le vélo comme moyen de transport légitime.

Le Conseil d’Etat donne raison à la FUB en ce qui concerne l’utilisation du vélo comme moyen de déplacement pour tous les motifs de déplacements dans le cadre du confinement.

Ainsi « dans son ordonnance du 30 avril 2020, le Conseil d’Etat enjoint le Premier ministre “d’indiquer publiquement et largement que le vélo peut être utilisé pour les déplacements autorisés durant le confinement”. Pour la FUB, c’est la reconnaissance que le vélo est pleinement légitime, comme tout autre mode de déplacement ou de loisirs. Il faut désormais que le vélo soit reconnu comme étant un véritable geste barrière et doit prendre une place prépondérante dans les mobilités post-confinement. » [communiqué de presse de la FUB]

Elisabeth BORNE, ministre de la Transition écologique et solidaire, avait pourtant tenté de préciser la position du Gouvernement sur l’usage du vélo en période de confinement dans une vidéo rendue publique le 27 mars 2020.

Le vélo : vertueux et avantageux en temps normal, il l’est d’autant plus en période de crise sanitaire

En tant que mode de transport individuel, le vélo permet :

  1. de limiter le risque de contamination grâce au respect de la distanciation physique préconisée (2m)
  2. de poursuivre une activité de basse intensité et régulière favorable au maintien et à l’amélioration de la santé psychique et physique des cyclistes du quotidien
  3. d’éviter un non-respect de la distanciation physique dans les transports en commun (bus et cars) [lire article Sciences et Avenir sur le sujet ICI], et surtout de réduire l’emprise de l’auto-solisme sur la voie publique, source de bruit générateur de stress, de gaz à effet de serre contributifs au dérèglement climatique [lire le rapport de Météo-France du 08/04/2020 ICI – « 1ère en France : 10 mois consécutifs plus chauds que la normale »] et de pollution aux particules fines suspectées de créer un terrain favorable à la propagation du virus [lire un des nombreux articles sur ce sujet ICI]
  4. de réduire le coût d’entretien de la chaussée, à l’heure de la récession économique de la France et à l’aube d’une pression accrue sur le budget de l’Etat et des collectivités territoriales déjà sous forte tension.

L’Allemagne et les Pays-Bas l’ont bien compris, qui encouragent leurs habitants à se déplacer à vélo.

En Europe et ailleurs dans le monde, alors que la circulation automobile est très faible, des pistes cyclables temporaires ont  été aménagées pour améliorer la sécurité des cyclistes, offrir une alternative aux transports en commun propices à l’exposition au virus, réduire la pollution aux particules fines émises par les véhicules thermiques, et faire bouger la population. Lire sur ce sujet la synthèse du CEREMA : « Aménagements cyclables temporaires et confinement : quelles opportunités? »

Les magasins de cycles peuvent rester ouverts

A Quimper et en Cornouaille, la plupart des vélocistes restent ouverts sur RDV, en conformité avec le Décret 2020-293. Avant de passer les voir, il vous suffit de les contacter par mail, par téléphone ou via les réseaux sociaux.

Votre vélo a besoin d’une bonne révision ou d’être réparé : c’est possible, en respectant le mode opératoire ci-dessus. Votre vélo sera pris en charge, dans le respect des exigences d’hygiène et de distanciation physique en vigueur.

N’omettez pas de vous munir de votre attestation dérogatoire de déplacement, et de par exemple cocher la case n°2  « Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle et des achats de première nécessité (…) » puisque votre bicyclette est votre moyen de transport principal pour vous rendre au boulot ou aider vos concitoyens (pour les actifs et bénévoles d’organisations humanitaires en première ligne) ou effectuer des achats indispensables à votre propre subsistance et à celle de vos proches.

Kernavélo communique régulièrement sur ce sujet sur sa page Facebook.

Prenez soin de vous, prenez soin des autres en restant chez vous!